Douleur à la poitrine, premier symptôme.
Elle m'a quitté, avant qu'ses seins n'tombent.
Elle m'a kiffé, mais c'est du passé.
Elle a tout cassé, jeté, car la date est dépassée,
Elle m'a, laissé sur l'carrelage glacé de la cuisine, c'est un carnage,
Sans prévenir, elle a tourné la page… Puis fermé le bouquin... Putain.
Quand j'suis rentré du taf,
Elle avait fait son sac,
Puis elle m'a vidé son sac,
Donc elle a refait son sac,
Et elle partie !
En claquant la porte,
J'ai voulu la ret'nir,
Avec un chat dans la gorge…
Elle a pris ses cliques, ses claques, et même le clic-clac,
Dans tout ce mic-mac, il n'y a qu'le le tic-tac, de l'horloge.
Silencieux, tout est silencieux.
J'suis du style anxieux alors je m'demande :
Où est ma Girl ? Ma chérie ?
Je suis seul, à la mairie,
Je suis l'seul, à la mériter,
J'refuse la vérité !
Elle n'a même pas hésité,
Je n'ai pas pu l'éviter,
Après ce qu'elle m'a débité,
Normal que je sois dépité.
Plus rien n'a de goût,
Je n'tiens pas debout,
Je m'en tape de tout,
J'suis qu'un tas de boue,
là-dessous. Pas de doute,
Elle m'a mené par le bout du nez.
Pour mieux me laisser tomber et partir en fumée.
J'me suis fait enfler ! J'me suis fait entuber !
J'ai rempli la corbeille de mouchoirs, sans être enrhumé.
Et je n'aime pas ce que je vois,
Quand je répète au fond de moi, en larmes :
"Qu'elle aille se faire enculer !"
Tonton Georges :
Bobo à la poitrine,
J'fais dodo dans ma crasse
Mon popo dans les latrines
Est plus beau que moi dans la glace.
Des gros mots à la place
De ton prénom dans ma bouche,
Les larmes laissent moins de trace
Quand je les verse sous la douche.
Je suis en mille mille morceaux
Comme ce con de mime Marceau,
Je ne parle plus, je grimace,
Je patauge dans la vinasse.
Comme les miches de Sophie Marceau, tu t’es fait la malle
En me piétinant les dorsaux, et ça fait un peu mal..
Personnellement, je voudrais tellement
Te traiter de chienne, mais j’aime trop les animaux.
J’regarde bêtement le bel appartement,
Où ne reste que de la peine, et ton mot sur le frigo.
Tes mots durs qui me lapident, pourtant,
J’étais le roi du monde quand tu te tenais abandonnée au bout de ma pine.
Si je croise tes sentiments sur le boulevard où ils tapinent,
Je leur souhaite une mort lente et que personne ne les ranime.
Je n’ose plus sortir de chez moi qu’à l’heure des vampires,
Comme ces putains de Romains, j’ai perdu mon empire,
J’aimerais me crever les yeux, comme le père d’Antigone,
Un paquet de larmes, voilà tout ce que j’en tire !
Envie de toi quand, ivre mort, j’bande entre les seins d’une autre,
J’remplis ton absence, j’dis que j’avance, mais à la fin j’me vautre.
UK rapper and composer Oscar reconnects with his youth on a sleek, diaristic LP influenced by ’90s hip-hop and '00s R&B. Bandcamp New & Notable Apr 21, 2024